Œuvrer au « Plus jamais ça » dans notre secteur

Pierre (Toulouse) sur la correction dématérialisée, dénaturation de l’acte de correction soit, mais aberration écologique à souligner chaque fois que nous parlons de la numérisation des copies. Grossir un peu plus le big data avec nos copies n’a pas d’avantage.

Répression assez peu prise en charge encore.

EDM : les stages, les interventions à la rentrée dans les INSPE, c’est tb (Lyon) mais surtout vrai nécessité d’outillage des S1, très démuni face à l’arrivée de ces nouveaux-elles collègues. Outiller pour agir et sans doute par la solidarité concrète en organisant des caisses de grève pour les précaires. Cela aurait sans doute amplifié les journées de lutte pour les AESH cette année par exemple.

Dernière rentrée de Blanquer (grâce au SNES, incapable de revendiquer sa démission en temps et en heure) ? Rien n’est moins sûr, ce ministre autoritaire et islamophobe est compatible avec tout gouvernement de droite ou d’extrême-droite.

Volontarisme Créteil ou Lille sur la grève est positif mais retarder la date de la grève n’aidera pas forcément à sa meilleure préparation, il s’agit d’œuvrer au “plus jamais ça” dans notre secteur en mobilisant au plus proche de la rentrée sur le thème : plus jamais les années scolaires que nous venons de vivre depuis 2019. L’articulation des journées à venir est essentielle et nous rejoignons Grenoble sur ce point. L’annonce d’une date doit se faire au plus vite (Versailles) même dans un arc restreint (cf. déclaration intersyndicale assez faible).
Le soutien aux actions des collègues de philosophie, souligné par Poitiers, est en effet indispensable, la médiatisation de leur lutte est un point d’appui pour l’action de rentrée.
Par ailleurs, la crise sanitaire courant, il est probable que plus la grève sera tardive, plus elle sera impactée par la progression du variant Delta (ou autre).
« Plus jamais ça » c’est aussi mettre à jour les dysfonctionnements de l’école, même hors temps de COVID, partout les inégalités progressent, des collèges deviennent des lieux de formatage aux compétences du socle, ne sont plus des lieux d’émancipation et de culture. Les enjeux de démocratisation sont de moins en moins présent dans la tête de nos collègues qui sont de plus en plus désabusé et incapable de croire à de nouveaux progrès dans le sens de plus d’égalité. L’entrée dans le métier par la précarité aura tôt fait de transformer les salles des profs en lieux de docilité, la multiplicité des statuts dans un service public est, avec le néo-management et les hiérarchies intermédiaires un très bon moyen de briser les collectifs de travail.

Par ailleurs, un certain nombre d’éléments de notre texte (présenté par Romain tout à l’heure) pourraient trouver place dans le texte pour ajouter quelques oublis, je pense en particulier à la remise en cause des certifications (évalangue, Pix), au combat contre les auto-évaluations et les contrats d’objectif. Mais aussi la condamnation des “formations” à la laïcité prévue par Blanquer. De même que pourrait être inclue dans le texte notre partie sur un plan d’urgence féministe ou le réinvestissement des questions LGBTIQ+. L’intégration de ces questions serait très positif et nous inciterait à voter le texte avec encore moins de réserve.