Suppression de la classe exceptionelle.

Intervention de Rozenn Cros dans le thème 2 sur la question des carrières.


Le paragraphe 120 s’intitule ‘pour un déroulement de carrière uniforme’. Cela semble être en contradiction avec la mention au PPCR de la première phrase ! En effet, une des mesures phare du PPCR, c’est la création de la classe exceptionnelle. Et pour pouvoir y prétendre, il faut le ‘mériter’. Le « mérite » est une notion très chère à notre gouvernement actuel ! Mais qu’est ce que cela implique ? Est-ce que cela signifie que nous ne sommes pas toutes et tous méritantes et méritants ? Question bien rhétorique.

La question n’est pas là !
Et bien évidemment, pour comprendre ce terme qui fleurit dans tous les discours, il faut comprendre que ce terme est un outil managérial dans toute sa splendeur ! C’est ce qui fait miroiter aux collègues une promotion, en leur demandant de faire plus sans contreparties financières ou autre, c’est ce qui divise les collègues et ajoute de la souffrance et un sentiment d’injustice aux laissez pour compte.
Même si des avancées salariales ont pu être obtenues, notamment pour les catégories C, , l’idéologie du PPCR, en promouvant le mérite, s’inscrit bien à l’encontre des intérêts de nos collègues. Nous ne pouvons pas l’accepter.

Nous nous félicitons de l’évolution du texte concernant le PPCR. Par contre, soyons logique ! Avec une telle constatation, la FU doit revendiquer la suppression de la classe exceptionnelle

De même, nous proposons avec l’amendement 17 de supprimer l’expression ‘à vocation à dérouler sa carrière sur au moins deux grades car cela répond à la même logique de promotion au mérite, un mérite bien arbitraire. Seul une carrière cylindrique assure une équité de traitement sans offrir un outil managérial nuisible aux conditions de travail des agents.
La FSU doit se battre pour une carrière cylindrique sur un seul grade avec accès à l’indice terminal pour toutes et tous.