Julien Rivoire (EE) sur l’avenir du syndicalisme

Le texte qui nous est présenté décrit à juste titre un contexte social, idéologique et politique, pour le moins, difficile. Et parions que la situation risque de se détériorer en 2017…

Les attaques tout-azimut venant d’un gouvernement dit de gauche, le travail de sape que mène depuis 4 ans ce gouvernement ont bien entendu des effets idéologiques délétères dans notre société, brouillant les repères ou provoquant une forme de sidération.

Il ne s’agit, pour nous syndicalistes, d’alimenter la sinistrose ambiante…
Mais, nous devons prendre la mesure des enjeux, de la gravité de la situation. Et donc de nos responsabilités particulières dans ce contexte.
Et la responsabilité particulière du syndicalisme de résistance et de confrontation sociale c’est de donner des perspectives, des perspectives de luttes, de mobilisations sociales et de victoires. En bref, De redonner espoir.
Et pour construire cette perspective nous avons besoin de l’unité,
l’unité la plus large possible, sans sectarisme, jamais…mais une unité avec du contenu, toujours…

Pour construire cette perspective, nous avons besoin d’un syndicalisme de transformation sociale qui marche sur ses deux jambes : celle de la colère et de l’espoir, celle de la contestation et celle des propositions.

Et, aujourd’hui, face aux politiques menées par ce gouvernement depuis maintenant 4 ans, il n’y a pas de propositions alternatives crédibles aujourd’hui sans opposition aux politiques actuelles.

Nous partageons avec la CGT et Solidaires une analyse commune de la situation. Nous partageons également un projet de transformation sociale progressiste, c’est-à-dire un projet de rupture avec l’ordre existant. C’est pour cela que, du point de vue de notre stratégie syndicale, nous devons approfondir le travail commun avec ces deux organisations.

Il y a eu ces dernières années de nombreuses convergences dans l’action avec ces organisations que ce soit dans la fonction publique, ou en interpro.

A ce titre, les conditions d’annonce du 26 janvier ne doivent être qu’ une parenthèse.

Un travail commun se poursuit également, sur la question de l’extrême droite ou avec l’intersyndical femme, parfois également au niveau départemental… Ce n’a pas été suffisant certes pour avancer vers un nouvel outil syndical, mais ce sont des points d’appuis précieux.

Et si nous pouvons nous féliciter de la réaffirmation à ce congrès des objectifs développés à Poitiers et même de leurs approfondissement dans ce texte, il nous reste à accélérer la mise en œuvre concrète de ces mandats.

Parce que la situation sociale et politique l’exige.

La FSU peut et doit continuer son volontarisme sur la question : proposer des rencontres et des échanges sur des enjeux précis mais aussi à chaque fois que l’agenda social le nécessitera. Gageons que ce ne sont pas les occasions qui manqueront !