Le SNUipp-FSU à Saint-Malo, un congrès de repositionnement ?

Le 9ème congrès du SNUipp-FSU s’est tenu à Saint-Malo. Après l’ère Sarko et un an de gouvernement Hollande/Ayrault, et sur fond de grogne de nombreuses sections départementale vis-à-vis de la ligne suivie au niveau national, l’enjeu principal était de remettre le syndicat sur les rails d’un syndicalisme dynamique, revendicatif, de lutte et de transformation sociale. L’objectif était de sortir de la paralysie dans laquelle s’est enferré le SNUipp avec la mauvaise tentation de s’inscrire dans une forme d’accompagnement des politiques gouvernementales.

Revenant, au début du débat général, sur une année d’action et de positionnement du SNUipp, l’intervention de Judith Fouillard (EE), secrétaire générale adjointe, a donné le ton du congrès, a posé les principales problématiques et permis de libérer la parole. La parole critique de nombreux délégué-es de départements a donné une tonalité très combative à cette discussion de bilan.

D’une façon générale, l’EE est apparue comme portant les attentes des militants pour la transformation de l’école. Lors des différentes interventions, en commissions ou en plénières, son discours et ses analyses ont rencontré un réel écho parmi les délégations des sections départementales. A l’inverse, le positionnement de nos camarades UA du national est apparu bien en retrait pour dynamiser le SNUipp.

Les réunions de tendance EE ont été très fréquentées, même lorsqu’elles se tenaient à l’aube… Une bonne dynamique donc qu’il faudra concrétiser lors du vote d’orientation de tous les syndiqué-es en septembre
prochain.

Il faudra poursuivre la bagarre dès la rentrée, lors des CN et tout au long de l’année, pour un SNUipp à l’offensive, avec un lien renforcé avec les sections départementales et un fonctionnement à l’interne fortement amélioré. Largement retravaillés par le congrès, les mandats de Saint-Malo permettent une bonne intervention du syndicat sur les questions brulantes. Il faudra les mettre en œuvre sur la durée, avec toutes les forces en présence. La direction du syndicat doit maintenant prendre en compte ce qu’a été la réalité du congrès.

Christian Navarro