Puisse le temps des cerises refleurir en cette période

Englués dans une gestion de crise sanitaire toujours plus erratique, Castex et ses ministres cherchent tous les contre-feux possibles pour échapper à la vindicte populaire. Après l’islamogauchisme de Vidal, voici venu le temps du lynchage de l’UNEF. Cette chasse aux sorcières orchestrée par Castaner, Blanquer et les média réactionnaires a comme objectif de parler d’autre chose que des 300 mort·es quotidiens, de la campagne de vaccination toujours enlisée, de la dépendance française aux doses étrangères. Cela permet aussi de satisfaire l’électorat droitier de Macron et de marcher sur les plates-bandes de LR et du RN. En demandant la dissolution de l’UNEF, on reste dans le « en même temps » si cher à Macron : on dissout Génération Identitaire, on veut dissoudre l’UNEF. Les déclarations de la secrétaire d’état S. El Haïry sont de ce fait inquiétantes car elles caractérisent bien la volonté gouvernementale de mettre au pas les réfractaires.
Il est de notre responsabilité syndicale – et la FSU en rédigeant un communiqué intersyndical de soutien à l’UNEF l’a bien compris – d’alerter sur les risques de dissolution d’associations, d’organisations qui ne rentreraient pas dans les logiques de la pensée dominante. Dissolution pouvant se faire aussi par pur calcul politicien.
C’est pour cela qu’il est important que les mobilisations contre la loi de sécurité globale, et contre la loi sur les valeurs républicaines de la Macronie, se poursuivent et s’amplifient. Nous savons pertinemment que de nombreuses lois votées ne sont pas remises en cause par le gouvernement suivant. Donc, plus que jamais, il nous faut obtenir leur retrait.

La crise sanitaire n’empêche pas les mobilisations et celle du monde de la culture est exemplaire. En occupant les théâtres, en interpelant leur ministre de tutelle, les travailleur·ses des secteurs culturels remettent la lutte et les revendications au centre des débats. Il est important de les soutenir, de créer avec elles et eux des convergences, des échanges, des mobilisations communes. 150 ans après la Commune de Paris, à nous de pousser dans la FSU pour que ce printemps ne soit pas que vaccinal mais aussi et surtout social.