La santé est un bien commun

« Nous sommes en guerre ». Il y a pratiquement un an cette phrase été prononcée par Emmanuel Macron pour qualifier la situation face à la pandémie. De cette qualification, il subsiste un Conseil de Défense opaque en lieu et place du Conseil des Ministres et des débats parlementaires, des mesures de couvre feu assorties de renforcement de contrôle policier et toute une série d’interdictions. Par contre, pas de mobilisation de moyens exceptionnels en faveur des services publics, de la défense des emplois (et pas des profits) ou de la santé de la population. 
Concomitamment, la société capitaliste accentue les tendances déjà à l’oeuvre avant la pandémie comme le démontre le rapport d’Oxfam sur les profits colossaux accumulés par les plus riches dans le monde alors qu’à l’autre extrême, des millions de personnes s’enfoncent encore plus dans la misère. Même constat du côté des néo libéraux qui continuent à sous investir dans les Services Publics et les biens communs, en France notamment. 
La politique vaccinale doit s’accélérer. Elle doit s’adresser aux plus fragiles du point de vue physiologique comme à toutes celles et ceux qui par leur travail, permettent à la société de tenir. Les soignant-es bien sûr, mais aussi les caissières, les personnes au contact du public notamment les agent-es publics.
Dans l’éducation en particulier, n’en déplaise à JM Blanquer qui ne pourra pas le cacher éternellement, les cas se multiplient dans les écoles et les établissements scolaires. Depuis un an, rien n’a été fait pour rendre l’école plus solide, plus à même de faire face par exemple en fournissant des masques FFP2, plus sûrs par rapport aux variants du Covid 19. Le « nouveau protocole » annoncé hier n’y changera rien, en l’état actuel des tests et de la détection des variants.
Les vaccins n’échappent pas à la loi du marché avec la complicité active des gouvernement, pourtant censés représenter l’intérêt général. 
 Or les découvertes des  vaccins s’appuient sur des connaissances accumulées par la sciences et tombées pour certaines dans le domaine public. Il y a donc une forte part de production intellectuelle socialisée qui a contribué à ce résultat. Il y a aussi de nombreuses subventions publiques, qui ont financé la recherche.
L’affaire de la 6ème dose montre aussi la dose de cynisme dont sont capables les “Big pharma”.
Il y a donc de la politique à mettre dans la situation. C’est aussi le rôle du mouvement social de participer à la définition de l’intérêt général. Et là, il s’agit de faire pression pour que les brevets privés soient transformés en licences obligatoires ce qui démultiplierait les capacités de production et permettrait de venir en aide aux pays les plus pauvres. La politique sanitaire ne doit plus être le fait du Prince ; elle doit être décidée démocratiquement et tous les éléments sur lesquels se basent les choix doivent être transparents.
La FSU doit peser dans la définition de cette politique en popularisant la pétition « pas de profits sur la pandémie », et en construisant avec nos partenaires des revendications sur le terrain de la politique sanitaire.