Jeudi noir (ou l’horreur capitaliste)

Le jeudi 3 octobre un navire transportant des centaines de personnes venues d’Afrique prenait feu et coulait à quelques centaines de mètre des côtes italiennes, résultat : des centaines de morts et de disparus !
Simple fait divers… ? Non, c’est la conséquence des politiques menées par les banquiers et les gouvernements à leurs ordres ; politiques qui creusent chaque jour les inégalités un peu partout dans le monde.

Il aura fallu cet horrible naufrage pour que le monde découvre l’horreur libérale. Mais depuis des années, ce sont des milliers de personnes qui, fuyant la guerre ou la misère, sont mortes pour avoir voulu trouver des conditions de vie un peu plus dignes dans des pays parmi les plus riches du monde ! A ce jour, des milliers de migrant-es, rescapés « chanceux » des naufrages, croupissent dans des centres de rétention en attendant leur expulsion vers leur « pays d’origine », c’est-à-dire vers la misère ou la mort ! Quel est ce monde qui fait la part belle, au nom de la mondialisation, à la circulation des devises et des marchandises et qui dresse un peu partout aux frontières de l’Europe, de Ceuta à Lampedusa, des « murs » de plus en plus sophistiqués pour empêcher le passage de milliers de migrant-es, dont la seule faute est d’être né-es dans des pays ravagés par la misère ?

Misère qui est la conséquence des politiques néo-coloniales des puissances impérialistes européennes ! Ce sont les mêmes qui dressent les murs et qui organisent la fuite des capitaux vers des paradis fiscaux en toute impunité ! Le montant de ces capitaux correspond aux PIB réunis des deux premières puissances économiques mondiales : en taxer une partie permettrait non seulement d’accueillir en Europe des milliers de migrant-es, mais aussi de permettre aux pays africains de réduire leur retard économique.