Bulletin n°3 Novembre-décembre 2007

Le 20 novembre, et après ? Poursuivre et intensifier la lutte ! La mobilisation des fonctionnaires le mardi 20 novembre a été exceptionnellement forte. S’inscrivant pleinement dans la convergence avec les luttes qui n’ont cessé de se multiplier les semaines et jours précédents (cheminots, étudiants, magistrats, edf-gdf, ANPE-ASSEDIC) , elle marque une étape importante dans la tempête sociale à laquelle le gouvernement Sarkozy est contraint de faire face et dont la revendication principale correspond pourtant à une de ses principales promesses de campagne : le pouvoir d’achat. Les suites de cette journée restent pourtant problématiques. La décision des fédérations de fonctionnaires de lancer un ultimatum au gouvernement à la date du 30 novembre constitue certes un point d’appui pour poursuivre et étendre la mobilisation. Mais les organisations syndicales ont un autre enjeu qui les attend lors des négociations que le gouvernement, en réponse à l’ultimatum, propose d’entamer le 3 décembre : ne pas céder sur des pseudo mesures telles que des primes, …. face à la revendication de l’augmentation du point d’indice que nous réclamons, répondre aux personnels qui étaient dans la rue le 20 novembre et ne pas céder sur les revendications qui étaient les nôtres en plus des augmentations de salaires : les postes, le service public … car là sont les véritables enjeux. C’est dans ce cadre élargi que nous comptons défendre les revendications que nous portons à l’échelle Education Nationale et qui ne se réduisent pas à la seule question de la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires. Il n’est pas non plus question pour nous d’accepter les réformes annoncées qui visent à réduire l’ambition d’un service public d’Education Nationale dont on ne cesse de réduire drastiquement les moyens humains en termes de postes ! C’est parce que ce qui se passe à l’Education Nationale est révélateur d’un projet de société qui menace l’ensemble des services publics ainsi que le statut même de fonctionnaires que nous pensons que la lutte doit être menée à l’échelle de toute la fonction publique, et même à l’échelle interprofessionnelle. C’est pourquoi nous devons tout faire pour maintenir la mobilisation dans les établissements et préparer une nouvelle journée de grève Fonction Publique dont la date devrait être annoncée au plus tôt afin de faire davantage pression sur le gouvernement de construire et poursuivre la mobilisation nécessaire pour faire céder le gouvernement sur ses réformes anti –sociales, anti-éducatives, anti service-public… L’heure est à la lutte ! Dans tous les collèges et tous les lycées, débattons avec nos collègues, allons voir dans les établissements moins mobilisés, diffusons des tracts auprès des parents, du grand public afin de faire monter en puissance un mouvement qui ne fait que commencer et convaincre le plus grand nombre de la nocivité des projets du gouvernement Sarkozy. De même, dans les universités et les lycées, les enseignants se doivent d’être aux côtés des étudiants qui contestent l’injustice de la réforme Pécresse. Nous souhaitons que le SNES prendra pleinement sa place dans ces mobilisations, notamment le 27 novembre.

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