Alter Sommet : Athènes, juin 2013

L’Alter Sommet, c’est plus d’une centaine mouvements citoyens et féministes et d’organisations syndicales et associatives issus de 20 pays européens qui se mobilisent ensemble depuis plus d’un an contre les politiques d’austérité.

[*Manifeste des peuples*] Nos revendications communes et urgentes pour une Europe démocratique, sociale, écologique et féministe !

**Mettons un terme à l’austérité et exigeons une véritable démocratie !

L’Europe est au bord du gouffre.
Les politiques d’austérité ruinent les peuples, menacent la démocratie et démantèlent notre modèle social. Les inégalités croissantes sapent la cohésion sociale. La crise écologique s’accroît et de graves crises humanitaires frappent les pays les plus touchés.
Les femmes et les jeunes sont frappés de plein fouet. Des méthodes de plus en plus autoritaires sont appliquées par une oligarchie européenne pour maintenir un système néolibéral en faillite, malgré les résistances et protestations populaires.
La démocratie et la paix sont menacées ; Le nationalisme, ainsi que les discriminations religieuses, racistes, homophobes ou sexistes se développent à mesure que la crise s’approfondit chaque jour davantage.
L’existence même de l’Union européenne est menacée par des politiques qui mettent à mal la solidarité entre les peuples. Il est désormais urgent de refonder l’Europe sur des principes d’égalité, de solidarité, et de véritable démocratie.
Les gouvernements européens et institutions de l’UE gouvernent actuellement pour le compte des marchés financiers au mépris de la souveraineté populaire : ils doivent être placés sous contrôle démocratique.
L’intérêt général doit primer, ainsi que la satisfaction des besoins sociaux et écologiques. Ces principes sont les bases sur lesquelles nous formulons nos revendications pour une Europe démocratique, sociale, écologique et féministe, solidaire avec les autres peuples du monde.

**En finir avec l’esclavage de la dette

La dette publique résulte de choix économiques et politiques qui sont toujours à l’ordre du jour des gouvernements et institutions européens :
  • des décennies de réformes fiscales et de cadeaux fiscaux ont délibérément bénéficié aux plus riches et fait exploser les dividendes des grands groupes ;
  • les pouvoirs publics, avec l’argent public, ont renfloué bon nombre de banques privées – lesquelles ont été laissées libres de spéculer sur les obligations d’Etat ;
  • les politiques d’austérité ont étranglé les ménages et des petites entreprises, aggravant la récession ;
  • la corruption ou la collusion entre élus et intérêts privés a contribué au gaspillage de l’argent public.
La dette privée, quant à elle, résulte dans de nombreux pays d’un endettement des ménages promu à tort et à travers par le système financier et les gouvernements pour soutenir la consommation privée et compenser la baisse des salaires réels. Les mesures prises par les institutions et gouvernements européens visent à faire payer cette dette par les peuples.
Une partie non négligeable de ces dettes peut pourtant être considérée comme illégitime, dans la mesure où elle a été contractée sans égards pour le bien commun. Il est désormais évident que de nombreux pays ne pourront jamais rembourser ces dettes. Les droits humains passent avant le service des dettes, et les besoins humains avant le profit.
Des mesures immédiates doivent être prises au niveau européen pour libérer les peuples de la pression des marchés financiers et du chantage à l’austérité ; elles doivent s’accompagner de politiques fiscales, monétaires et budgétaires pour sortir durablement les pays européens du piège de la dette.

**Lire le manifeste en fichier joint.

Documents joints