SNES-FSU : du 17 mai au 3 juin, votez et faites voter ÉÉ !

Du 17 mai au 3 juin 2021, le SNES élit ses instances délibératives (bureaux départementaux, CAA et CAN). En tant qu’adhérente, vous pouvez voter et faire voter pour un SNES combatif, pour l’École Émancipée ! Ci-dessous retrouvez l’appel à voter publié dans l’US n°808

Pour stopper le rouleau-compresseur Blanquer, un SNES-FSU combatif !

Blanquer, démission ! arreterm.png En pleine crise sanitaire, alors que les personnels et les élèves sont à bout de souffle, Blanquer rend environ 640 millions d’euros à Bercy, au lieu de mettre en place le plan d’urgence que celles et ceux qui défendent le service public d’Education réclament. Cette marque de cynisme illustre la politique du gouvernement : faire des économies sur le dos des services publics, “quoi qu’il en coûte” (comme le dit E. Macron), afin de les démanteler à terme. Les conditions d’apprentissage des élèves s’en trouvent très dégradées et la santé des personnels est menacée. Tout au long de la crise sanitaire, Blanquer a enchaîné passages à la télé, mentant avec aplomb, notamment sur les contaminations dans les établissements, renvoyant la responsabilité sur les « profs absents » (après les « profs décrocheurs » pendant le confinement), et détournant l’attention de l’opinion publique avec des accusations d’« islamo-gauchisme » de certaine·es enseignant·es ou la condamnation des « crop tops » de certaines élèves. La crise sanitaire n’a pas non plus freiné ses ardeurs à l’encontre des élèves perçus comme musulman·es ou des mères voilées sur lesquels il braque les projecteurs en multipliant les mensonges et stéréotypes qu’il partage avec l’extrême-droite. La laïcité selon Blanquer n’est qu’un instrument de maintien de l’ordre.
Blanquer se sert de la crise, qui complique les luttes, pour dérouler ses projets : il aura ainsi accéléré sa “réforme” du recrutement et de la formation initiale et continue des enseignant-es, sa casse de l’éducation prioritaire, ses attaques contre les missions et les statuts des personnels, dont la charge et le temps de travail ne cessent d’augmenter… Mise en concurrence, précarisation, privatisation de pans entiers du service public d’Education sont les maîtres-mots de la politique du ministère visant la destruction du service public d’Education. Cela suffit ! Pour stopper Blanquer, l’École Émancipée se bat afin que le SNES demande purement et simplement la démission de ce ministre dangereux. Pour remettre la profession dans une perspective de lutte pour l’amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage, le SNES, en lien avec la FSU doit proposer des formes d’action diverses et variées.
Non au libéralisme scolaire et économique ! L’enjeu dépasse le seul système éducatif : l’entreprise de démantèlement du service public est l’un des piliers du logiciel néolibéral avec lequel Macron et son gouvernement, qui continuent de sacrifier l’hôpital, dirigent. L’ensemble de la Fonction publique, les garanties collectives des salarié·es, les retraites et les dispositifs de l’État social sont attaqués. Alors que le chômage explose, les précaires continuent de se battre contre la réforme de l’assurance chômage qui menace leurs droits. La lutte contre le terrorisme est utilisée pour appliquer de nouvelles mesures liberticides et pour faire des musulman·es des boucs-émissaires. Contre cette politique antisociale et injuste, le mouvement social doit présenter un front uni et combatif. L’École Émancipée défend dans les instances syndicales des perspectives d’actions unitaires et combatives, à même de bloquer les projets gouvernementaux. Mobiliser autour d’un projet alternatif, résister aux dérives hiérarchiques profcolere.png Le potentiel de mobilisation existe. Dès la première année du mandat de Macron, les Gilets Jaunes se sont soulevé·es contre les effets de sa politique. A l’hiver 2019, le mouvement contre la réforme des retraites a mis la question de la grève reconductible au cœur des débats et a permis la suspension de la réforme. Dans l’Éducation Nationale, les mobilisations locales se succèdent contre l’incurie des autorités face à la crise sanitaire et la baisse des moyens . Les mobilisations contre Parcoursup, la réforme du lycée puis la grève du bac ont également montré le large rejet de l’école à la sauce Blanquer. Pour en finir avec le tri des lycéen·nes via les différentes voies, les filières ou les spécialités, nous proposons la création d’un lycée unique polyvalent offrant à chacun·e une culture générale, technologique et professionnelle. Cette hiérarchie structure et étouffe toute notre société. Quand des voix osent s’opposer aux directions, la réponse est la répression plutôt que le dialogue. Les lycéen·nes de Mantes-la-Jolie en ont fait l’expérience, nos collègues du lycée de Melle également, entre autres. Les mesures d’exception et les lois liberticides s’accumulent et il devient de plus en plus dangereux de se rendre en manifestation. Les organisations syndicales doivent prendre cette lutte contre la hiérarchie ou la répression à bras le corps.
A cette école du tri social, il s’agit d’opposer un autre projet, construit dans un cadre fédéral. A l’inverse de la logique d’individualisation des parcours, nous devons œuvrer à la mise en place d’un système scolaire qui prenne en compte tou·tes les élèves. Cela implique de donner une place aux questions de contenus et de pratiques dans notre syndicat et notre syndicalisme. Dans le cadre d’une scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans, construisons une scolarité commune qui vise l’apprentissage de savoirs « manuels » et « intellectuels », sans hiérarchie entre eux pour l’émancipation de tou·tes. Les élèves ont besoin de se forger un esprit critique sur la société et le monde et non d’être immédiatement employables.
Les militant·es de l’École Émancipée sont investi·es à tous les niveaux du syndicat pour accompagner les syndiqué·es, les aider dans leurs démarches, construire le syndicat à leurs côtés. Dans les instances, nous proposons des perspectives d’action, nous appelons le SNES-FSU à dénoncer le climat sécuritaire ambiant. Nous pesons pour que notre syndicat soit à la hauteur des transformations de notre société. Cela signifie que le SNES-FSU soit à l’unisson des luttes en cours : mais aussi porteur des méthodes et les structures d’auto-organisation qui permettent aux collègues de s’impliquer dans leur mobilisation et d’en définir les modalités et les suites. Actuellement le SNES doit explicitement soutenir les grèves et les marches pour le climat par exemple ou la grève féministe du 8 mars. Les discriminations dans la société sont nombreuses, vis à vis des personnes LGBTI, ainsi que toutes les formes de racisme (l’antisémitisme et l’islamophobie ambiants doivent être combattus avec force) mais aussi l’handiphobie. Ainsi, ces sujets doivent préoccuper le SNES-FSU dans son militantisme mais aussi dans son fonctionnement. Le SNES-FSU doit continuer à œuvrer consciemment pour qu’aucune discrimination et inégalité de la société ne se reflète en son sein. Notre syndicalisme doit être un lieu de réflexion, discussions pour faire vivre la démocratie sociale et recréer de l’espoir, pour bâtir une société débarrassée de toutes les oppressions. C’est pourquoi il est nécessaire que le SNES-FSU laisse pleinement s’exercer le droit de tendance. Le SNES-FSU y gagnera en diversité et en réactivité. Le renouvellement des instances doit être favorisé en instaurant une rotation des mandats, à l’image de ce que l’École Émancipée met en pratique et propose en terme de modification statutaire pour le SNES. Si vous partagez cette vision de la société, de l’école et du syndicalisme, nous vous appelons à nous rejoindre et à voter du 17 mai au 3 juin pour la liste à l’initiative de l’École Émancipée ! Ci-joint le tract à diffuser autour de vous avec l’ensemble des candidat·es à la CAN : ee-snes-tract-elections-2021.pdf

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