Construire des alternatives aux projets de régressions de Macron

Sous le prétexte d’un énième plan relance, le gouvernement Castex entend poursuivre une politique sociale hostile aux travailleur.euses en inondant de cadeaux les patrons et les actionnaires. En supprimant l’impôt sur la production, ce sont plusieurs millions d’euros de cadeaux fiscaux faits aux membres du CAC 40. Les salarié.es n’en verront pas la couleur et peuvent même s’attendre à ce que le gouvernement, au nom de gains de productivité, révise à la hausse les heures de travail. Les plans sociaux se succèdent et le gouvernement refuse d’interdire les plans de licenciement. Il refuse ne serait-ce que de conditionner les aides publiques au maintien de l’emploi, à la formation, à la lutte contre la précarité et les temps partiels forcés.

La journée du 17 septembre à laquelle la FSU appelle a pour mot d’ordre l’emploi dans les secteurs public et privé. Il s’agira de montrer notre détermination à combattre la politique du gouvernement dans ce domaine, pour enfin faire de l’emploi une priorité. C’est pourquoi nous revendiquons la baisse du temps de travail, la lutte contre la précarité, l’égalité des salaires femmes-hommes.

La question de l’emploi concerne aussi le secteur public. Ainsi, dans l’Education, le gouvernement aurait dû recruter massivement des enseignant.es afin de baisser les effectifs et de proposer de nouveaux enseignements en coopération, co-animation, à même de faciliter la rentrée scolaire sur le plan sanitaire comme sur le plan des apprentissages des élèves, en particulier les plus en difficultés.

Les emplois manquent aussi dans le secteur hospitalier et le Ségur de la santé n’y répond pas du tout.

Mais cette rentrée ne se résume pas au prétendu « plan de relance » gouvernemental (qui ne « relance » que les porte-feuilles des plus riches et la destruction de la planète). Il nous faut être vigilant.es à ce que la crise sanitaire ne permette pas à Macron de rogner nos droits et nos libertés tout en apparaissant comme le seul recours pour la présidentielle de 2022. Les collectifs locaux et national « Plus jamais ça », les rencontres entre associations, partis politiques et syndicats sont des éléments à même de construire un programme de transformation sociale capable de constituer une alternative à Macron et / ou Le Pen. Il est de la responsabilité des acteurs.trices de la transformation sociales d’y travailler pour s’opposer au rouleau-compresseur libéral.