Arnaud Malaisé : Construire un mouvement large tout en prenant nos responsabilités dans l’éducation

Depuis le CN de pré-rentrée, tout renforce encore davantage la politique libérale et anti-sociale menée par l’exécutif : que ce soit le casting du gouvernement Valls 2, la remise en cause des seuils sociaux, la déclaration d’amour inédite au Medef, la mise au pilori des chômeurs ou encore la volonté de légiférer par ordonnances ou via le 49.3 …

Dans ce climat qui lui est plus que favorable, le Medef en rajoute encore dans la surenchère avec sa volonté de revenir sur le Smic et sur certains jours féries ou encore celle de mettre en place un contrat de projet.
Toutes les antiennes libérales ont le vent en poupe, au Medef comme au gouvernement !

Pour le mouvement social et syndical, comme pour l’ensemble des forces progressistes, il s’agit aujourd’hui de lutter contre ces orientations et également de convaincre largement que d’autres alternatives sont possibles.

Et pour cela, la bataille budgétaire se profile.

En effet, c’est le budget 2015 qui symbolisera l’austérité entre diminutions drastiques des dépenses publiques d’un côté et choix politiques de cadeaux massifs au patronat de l’autre.

Dans la fonction publique, ce budget se traduira par un énième gel des salaires et une nouvelle baisse de moyens des services publics. L’apathie des fédérations de fonctionnaires est à ce sujet incompréhensible et sera perçue comme telle par les agents.

Dans notre propre champ, l’école ne sera pas épargnée par ce budget d’austérité.

Lors des discussions budgétaires au Parlement, il nous faudra donc construire un mouvement le plus large possible, tout en prenant nos responsabilités dans l’éducation, en liant la lutte contre l’austérité et pour améliorer nos conditions de travail à notre projet pour transformer l’école.
Même si la manière unilatérale de faire n’est pas acceptable, la journée d’action interpro proposée par la CGT le 16 octobre peut être un premier rendez-vous de mobilisation, dans un plan d’actions plus large.

D’autre part, nous devons être disponibles pour agir, avec d’autres forces, syndicales, associatives et politiques, pour la promotion de véritables alternatives à cette politique libérale.