Contribution de l’ÉÉ à l’entrée du CDFN (septembre 2016)

Les attentats de Nice et de Saint Etienne du Rouvray ont fait des centaines de victimes et ont profondément meurtri la population tout entière.
Alors que les mois précédents avaient été consacrés à des luttes sociales autour de la loi Travail, que les formes collectives de résistance (pétitions massives, manifestations, blocages économiques, grèves, Nuits debout,…) avaient permis de redonner espoir à la population, ces monstrueux crimes ont fait basculer l’ordre des priorités et les préoccupations de tous et de toutes.

En réponse à la violence de l’agression, la peur s’est installée, comme seule réaction immédiate et avec elle, face au traumatisme subi, le seul besoin de sécurité.
Mais l’état de sidération dans lequel la population a été plongée a malheureusement permis aussi la propagation de honteux amalgames et la stigmatisation de la population potentiellement musulmane ; l’expression raciste de certains élus, la surenchère à travers la triste affaire du Burkini, l’appui scandaleux du premier ministre ont libéré les vannes de la parole xénophobe, et légitimé par avance tous les actes racistes à l’égard des populations immigrées, en particulier des femmes. Rien n’a été tenté par le gouvernement pour mettre un terme à l’hystérisation de la société, au contraire : les discours martiaux, les mesures liberticides, la prolongation de l’état d’urgence (UE) sont autant de traits de fracture au sein de la société.

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