Naufrage(s)…

Des milliers de morts en Méditerranée…

Des migrants en provenance de Syrie, d’Irak, d’Érythrée, de Somalie, d’Afghanistan, du Bangladesh, entre autres…

Des migrants qui fuient la misère, la guerre, le chaos, l’instabilité politique dans leurs pays pour tenter de trouver un avenir plus clément dans cette Europe forteresse qui, elle, ne pense qu’à empêcher l’afflux de populations émigrées.

La responsabilité des pays occidentaux, européens, est grande dans la situation actuelle qui ne cesse de se dégrader.

Les moyens nécessaires pour empêcher de nouvelles tragédies doivent être mis en œuvre.

Les questions de droit d’asile et de politiques migratoires doivent être traitées au plus vite.

Et ce ne sont pas les politiques sécuritaires et d’exclusions développées actuellement qui vont le permettre.

Le cynisme étant dans l’air du temps, le lien est facile avec ce qui se passe actuellement notre pays.

1984…

Si nous pensions avoir toucher le fond en terme de renoncements de la part du gouvernement, Manuel Valls nous démontre qu’il y a encore des possibles.

Dernier exemple en date, le projet de loi sur le renseignement.

Examiné en procédure d’urgence, le texte prévoit entre autre la légalisation massive des pratiques illégales des services de renseignement, l’extension du champ d’action du renseignement intérieur et extérieur, la collecte généralisée des données sur Internet, la surveillance sans aucun contrôle des communications qui passent par l’étranger, alors que de très nombreux serveurs utilisés par des Français sont installés à l’étranger,…

Ce que nous pouvions craindre, suite aux attentats de janvier, devient réalité.

Pourtant, ces événements tragiques n’auront été qu’un alibi à la mise à l’ordre du jour d’un projet présent dans les cartons du gouvernement depuis de nombreux mois et qui surfe sur l’après 11 janvier. L’opportunité était trop bonne !!!

Déshabiller Pierre pour habiller Paul…

Quand on apprend, pour conclure, que les crédits de la défense vont bénéficier de 3,8 milliards d’euros supplémentaires sur 4 ans, aux dépends du logement ou de la santé, selon les dires du ministre des finances, la messe est dite !

Un brin… d’espoir

En ce début mai, la mobilisation contre une loi scélérate a pu se construire massivement et rapidement.

Massivement par le nombre d’organisations, associations, partis, syndicats qui se sont regroupés pour un appel commun, massivement par le nombre de signatures recueillies dans le cadre d ‘une pétition dénonçant le projet.

Rapidement parce que la procédure d’urgence voulait éviter toute espèce de mobilisation. Et pourtant !

Une première étape a été franchie avec le rassemblement du 4 mai à Paris.

D’autres mobilisations sont à venir dont il faudra assurer la réussite pour empêcher le passage de cette loi.