Un printemps social nécessaire au monde d’après

Au moment où l’on apprend que les plus riches ont déjà retrouvé voire augmenté leur richesse d’avant-crise, le mouvement social n’entend pas laisser à Macron et à son gouvernement le champ libre et le loisir de démanteler à sa guise les droits et acquis des salarié·es. Les mobilisations réussies à la Santé, à l’Énergie et à l’Éducation montrent la disponibilité et la volonté des personnels de s’opposer au rouleau compresseur néolibéral qui amplifie ses attaques en profitant de la crise sanitaire. La loi 4D, la réforme de l’assurance chômage n’ont comme objectifs que la baisse des financements publics, les économies budgétaires… Sous couvert de décentralisation et de décomplexification, les transferts de compétences et la privatisation sont l’alpha et l’oméga de la loi 4D. Quand on connaît les budgets de certaines collectivités territoriales, on sait bien que cette mise en place se fera au détriment des emplois et des prestations, et de façon inégale sur le territoire.

Pour faire faire marche arrière au gouvernement, il faudra que les mobilisations s’inscrivent dans la durée. La situation précaire des étudiant·es et de la jeunesse, les licenciements toujours plus nombreux, l’accroissement de la pauvreté et des inégalités, les violences faites aux femmes et aux enfants, nécessitent une autre politique qui fait de la répartition des richesses une obligation, du renforcement des services publics un enjeu. Cela doit passer en mars par : la poursuite des manifestations contre la loi de sécurité globale, la réussite de la grève du 8 mars, la construction d’une initiative pour la défense des services publics. A bientôt un an des élections présidentielles, la FSU doit être motrice dans la mise en place de ce calendrier, nécessaire pour faire avancer nos revendications de transformation sociale. Cela commence par la grève interpro du 4 février !