La politique macronienne et nous, jamais amish !

Le 17 septembre a marqué la rentrée du mouvement social, rentrée timide mais nécessaire pour dénoncer le monde d’après macronien, copié-collé de celui d’avant. L’intersyndicale CGT FSU Solidaires, avec les syndicats lycéens et étudiants, revendique une alternative au néolibéralisme en matière d’emplois, de droits des travailleur.euses, de transition écologique… Même si les manifestations sont loin d’avoir fait le plein, les revendications sont apparues comme très légitimes médiatiquement.

Il est important qu’une autre voix se fasse entendre car sous couvert de crise sanitaire et de relance économique, la politique gouvernementale sous covid reste injuste et inégalitaire en creusant toujours plus le fossé entre les classes sociales. Ainsi, les plans de licenciement se succèdent y compris dans des entreprises ayant bénéficié de subventions, de prêts garantis et de cadeaux fiscaux.

Dans le même temps, la répression ne faiblit pas : si Anthony Smith a été réintégré après une bataille intersyndicale de défense de ses droits, notre camarade Olivier Sillam a été lourdement sanctionné pour avoir scandé des slogans. Les préfets interdisent les manifestations de Gilets Jaunes au prétexte que les parcours ne sont pas déclarés. Tout est fait pour que la contestation soit étouffée ou minimisée afin de préparer le terrain à Macron pour la présidentielle de 2022.

Il convient donc de travailler à de futures mobilisations larges, intersyndicales rompant avec le dogme libéral. Les marches « climat » des 25 et 26 septembre sont des occasions de mobilisation pour revendiquer une rupture avec un monde mondialisé et capitaliste qui fait du profit l’alpha et oméga de sa pensée. Ainsi, en appelant à se mobiliser à Lubrizol, la FSU et le collectif unitaire (regroupant syndicats, associations et partis politiques) défendent l’obligatoire transition écologique, la seule pouvant mettre à terme à la destruction de la planète.

La période actuelle reste incertaine tant sanitairement qu’économiquement. Le risque de reconfinements larges ou locaux existe, les mesures liberticides et régressives aussi. Mais, nous devons continuer à informer, à dénoncer, à proposer une alternative. Il en est de la responsabilité des organisations syndicales dont la FSU. L’EE saura rappeler cette responsabilité et continuera à œuvrer à la transformation sociale.