Et si les premier.es de corvée faisaient reculer En Marche ?

Le « en même temps » d’E. Macron a vraiment bien fonctionné lors des municipales 2020 : LREM a remporté très peu de scrutins et « en même temps » a subi de véritables déroutes dans de nombreuses villes, principalement les grandes. Si le renforcement urbain d’EELV explique ce fiasco, ce n’est pas l’unique explication car les Vert.es n’ont pas gagné seul.es mais en s’appuyant sur des listes politiques et citoyennes regroupant différents partis, associations, personnalités locales…
Personne ne doit donc être dupe de la volonté macronienne de réduire sa défaite aux questions environnementales. Ce faisant, il espère s’en tirer à bon compte en saupoudrant sa politique de touches vertes, tout en poursuivant ses réformes néolibérales hostiles aux travailleur.euses et néfastes pour l’environnement. Ses annonces sur les retraites, son silence sur les plans de licenciement montrent que son logiciel reste bloqué sur la notion de profits, d’enrichissements des 1 % les plus riches, sur la casse des services publics. Le « Ségur de la Santé » reste très en deçà des revendications des personnels tant sur les lits que sur les moyens. Le versement des primes à certain.es hospitalier.es ne saurait masquer l’absence d’avancées concrètes pour les personnels.
Le secteur hospitalier nous montre que reprendre les mobilisations est essentiel. Le collectif « Plus jamais ça », fort de ses 34 propositions, est un élément de la construction d’une alternative capable de renverser la table du néolibéralisme. Les mouvements contre le racisme et les violences policières incitent à défendre d’autres projets sociaux et politiques. Fortes de ces exemples, les organisations syndicales doivent travailler à mobiliser les travailleur.euses dans l’unité la plus large pour proposer une autre société. La CGT entend mobiliser fin septembre, la FSU doit s’associer à cette initiative et travailler à fédérer les mobilisations et les inscrire dans la durée.