Blandine Turki : Jean Michel Blanquer, imposteur de la justice scolaire

Inégalités, JMB ministre de l’opportunisme, semble re découvrir ce mot et l’utilise pour servir sa cause, allant même jusqu’à parler d’inégalités de destin. Les inégalités sociales ont toujours existée et malheureusement l’école les a toujours renforcées. Nous le dénonçons nationalement, localement, lors des cartes scolaires, lors du vote du budget. Mais cela n’a jamais été une voie dans lequel le ministère ou le gouvernement ont souhaité s’engager.

Opportuniste quand il instrumentalise le confinement, ses conséquences pour avancer pas à pas dans sa politique éducative. Pas folle la guêpe ! Les élèves de milieux défavorisés ont été le plus impactés par les mesures de confinement : misons sur la personnalisation des apprentissages. Les enseignant.es ont été innovant.es sur les outils numériques : mettons en place des EG du numérique éducatif à la rentrée !
Les élèves n’ont pas tou.tes eu les mêmes conditions de continuité pédagogique : généralisons les évaluations personnalisées et appuyons nous dessus. Les enseignants auront des outils clefs en main pour les mettre en place, avec guide pédagogique en prime. « Les directeurs-trices ont été de véritables cadres de l’éducation nationale, ma volonté est plus forte de faire évoluer leur situation ! » Cette réponse n’est pas faite à n’importe qui, mais à la député Rhilac qui porte le statut.

A partir du 11 mai, 4 possibles pour les élèves : la classe, le télé-enseignement, l’étude, les activités périscolaires, avec invention d’un nouveau sigle les « 2S2C » pour sport et culture, dépendant des collectivités locales. Nous y sommes ! Le sport et la culture déléguées aux associations. Blanquer tisse sa toile, généralisant les évaluations, remettant le statut de la direction sur le tapis, retirant la culture et le sport de l’école, généralisant les apprentissages par le numérique.

Confinés, nous avons su faire face à cette situation inédite grâce à notre professionnalisme et non parce que l’éducation nationale était prête.
Arrêtée le 13 mars, l’école ne reprendra pas le 11 mai. Les équipes et les élèves ont besoin de temps, de préparation, de se retrouver, de se parler.
Le SNUipp doit exiger une pré-rentrée conséquente pour remettre l’école en route, gérer notre sécurité, celle de nos élèves. Cela nous demandera déjà beaucoup de temps et d’énergie : il doit donc aussi s’opposer à la double charge de travail qui s’annonce : la classe en présentielle et le télé enseignement.