Intervention de présentation du texte action de l’ÉÉ (Amandine Cormier, Créteil, BN)

Cette année se termine dans un contexte de contestation du pouvoir en place et de mobilisations. Même si les cortèges sont moins fournis, les GJ continuent à manifester tous les samedis et ils et elles n’ont pas l’intention de s’arrêter, il y a des chances qu’on les retrouve à la rentrée. Cette mobilisation interroge nos moyens d’action et le syndicalisme. Les urgences sont en grève depuis plusieurs mois… Dans l’éducation, après des mois de mobilisation contre la loi Blanquer et les réformes du bac et du lycée, la grève du 17 juin, 1er jour des épreuves écrites du bac a été une réussite en terme de taux de grévistes mais aussi médiatique. La lutte s’est poursuivie dans de nombreux établissements où la grève des surveillances a été prolongée pour les autres épreuves et de nombreuses AG ont voté la rétention des notes. Pourtant, Macron et son gouvernement gardent leur cap et répondent à la contestation en continuant de mener leur politique ultra-libérale et anti-sociale. La loi Fonction publique qui remet profondément en cause notre statut, détruit le paritarisme et entraînera un recours accru aux contractuel·le·s, permet de casser les solidarités dans notre secteur. La réforme des retraites en instituant un système par points au lieu du système par répartition les cassera aussi en dehors de notre champ professionnel. Blanquer n’est pas en reste. Malgré quelques pas en arrière obtenus grâce aux mobilisations (annualisation des services, création des EPSF…), il tente encore de renforcer le caporalisme avec l’article 1 de la loi Blanquer et continue d’accentuer les inégalités, après Parcoursup et la réforme des lycées, il crée maintenant les « établissements publics internationaux » réservés aux enfants des « 1er de cordée ». Quant à nous, c’est par décret qu’une 2ème HSA nous est imposée, et il souhaite faire de même avec la formation continue sur temps libre. Une drôle de manière de revaloriser nos salaires… Tout cela n’a pas empêché LREM d’arriver 2ème force politique lors des dernières élections européennes. Cela nous prouve que pour battre ce gouvernement, nous allons devoir construire des mobilisations sur la durée. Il faut travailler aux convergences pour construire un véritable rapport de forces. Dans l’éducation, cela commence dès maintenant en soutenant les luttes locales et les décisions des AG. Le SNES-FSU doit aussi continuer son combat avec l’intersyndicale et avec la FSU pour proposer des perspectives d’action pour la rentrée et préparer une journée de grève nationale. Au SNES et la FSU d’oeuvrer à articuler ces mobilisations dans l’éducation avec les mobilisation contre la loi Fonction Publique mais aussi les mobilisations contre la réforme es retraites qui devra se mener dans un cadre interprofessionnel, car c’est avec les salarié·e·s du privé qu’il faut mener cette bataille.

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