Julien Rivoire : pour la justice sociale et environnementale.

L’aspiration des peuples à plus de justice sociale s’expriment dans de nombreux pays. C’est ce qui ressort de la mobilisation des GJ, c’est aussi un débat qui monte au cœur de la bête » libérale que sont les Etats Unis, où la proposition de la députée Démocrate Ocasio Cortez de monter le taux d’imposition à 70% pour les plus haut revenus est largement discuté, et soutenu par le prix Nobel P. Krugman. Mais la colère contre toutes ces injustices peut aussi nourrir l’extrême droite et des courants ultralibéraux et autoritaires (cf. le Brésil…). Nous avons donc une responsabilité, mouvements syndicaux et mouvements sociaux à ne pas attendre la gauche politique pour porter un projet alternatif.

Les 2 rapports (Oxfam et Attac) déjà évoqué ne font pas seulement des constats, ils dressent des pistes. Pour le rapport Oxfam, la réponse contre l’appropriation privée des richesses passe par le développement des services publics. Attac met l’accent sur la responsabilité des politiques fiscales menées tant sur le terrain social qu’environnemental et apporte des propositions alternatives . Les entreprises du CAC40 peuvent augmenter le versement des dividendes tout en supprimant des emplois, et voir baisser leur imposition. C’est donc bien via des subventions déguisées (CICE), puis en rabotant ou supprimant la fiscalité pour les revenus du capital financier que ces entreprises et les actionnaires s’enrichissent. Cette politique libérale défie la loi de la gravité en étant capable de faire ruisseler du bas vers le haut en finançant par l’impôt les profits…

C’est dans ce contexte qu’E. Macron accueille à Versailles 150 multinationales. Il ne va pas mettre l’accent sur la responsabilité de ces multinationales dans le dérèglement climatique. Là encore la responsabilité politique est patente. Notre système fiscal fait que le principe « pollueur-payeur » est appliqué aux ménages, artisans et petites entreprises. Mais c’est le principe « pollueur-payé » qui prédomine lorsqu’il s‘agit des grandes entreprises les plus polluantes.

Le mouvement pour la justice climatique doit donc imposer dans l’agenda la question de la justice environnementale en ciblant ces principaux responsables d’un dérèglement climatique qui nous emmène droit dans le mur. C’est ce qu’on dit à la FSU, mais d’autres (syndicats, associations…) le porte également. Il faudrait voir comment on travaille à mieux faire exister ces visions communes à de nombreux mouvements sociaux, syndicats, asso, chercheurs et chercheuses…Ces propositions qui nous sont communes et qui portent la nécessité et la possibilité d’une autre répartition des richesses au service d’une réelle transition écologique juste socialement.

Plusieurs dates sont à soutenir pour la FSU sur le terrain du mouvement climatique : le 27 janvier (Agora / débats/ parfois des marches) et les 15 et 16 mars : 16 mars marches à l’occasion du dépôt de plainte contre l’Etat portée par les ONGs initiatrices de la pétition « L’Affaire du siècle ». Et le 15 mars, soyons attentif : un appel à la grève lycéenne et étudiante a été lancé lors de la COP24. Cette date a été reprise dans plus de 40 pays. Est-ce que cela va prendre ? Soyons attentifs et attentives, ce sont 22 000 étudiantes et lycéens en Suisse, plus de 10 000 à Bruxelles qui ces dernières semaines sont descendus dans la rue suite à cet appel à faire des grèves scolaires pour notre avenir.