Salarié-es du privé, du public, étudiant-es, retraité-es…

Nul n’est épargné par la politique mis en œuvre par Macron. Cette politique, qui vise à une confiscation toujours plus grande des richesses par la grande bourgeoisie, est assumée, justifiée par la théorie du ruissellement ou plus récemment par l’image du premier de cordée utilisée par Macron. Image qui promeut l’idée d’une société hautement hiérarchisée qu’une minorité éclairée guiderait « naturellement » et avec bienveillance.

Cette entreprise de captation des richesses par ceux qui ont déjà le plus est menée par l’intensification du travail et la baisse des salaires, par la diminution de la sphère de ce qui est mis en commun, donc des services publics, et par la diminution de la participation des plus riches aux solidarités. C’est le sens de la nouvelle loi travail XXL, des attaques faites contre les fonctionnaires et les services publics, et des baisses d’impôts pour les plus riches prévues dans la nouvelle loi de finances. Au final L’objectif poursuivi n’est rien de moins que la liquidation du programme issue du CNR. Et Emmanuel Macron agit vite…

S’ajoute à cette guerre sociale une vision de la société qui, en intégrant des dispositions de l’état d’urgence dans le droit commun, fait sortir la France de l’État de droit, sous couvert de lutte contre le terrorisme. Pourtant, c’est bien le mouvement social qui a le plus subi la violence permise par l’État d’Urgence. (voir article E. Plenel – Quand la liberté s’éteint en silence)

Enfin, la gestion de la question migratoire par ce gouvernement est elle aussi très inquiétante. E. Macron a annoncé une « refondation complète »de la politique d’immigration et prôné un cap de fermeté pour la future loi qu’il veut voir bouclée début 2018. Les personnes en exil ne sont plus considérées que comme une donnée comptable, chiffrable et un problème, l’instrumentalisation des peurs et des idées reçues sur les personnes exilées étant depuis de nombreuses années un point d’accord d’un champ large des partis politiques.

Ailleurs en Europe et dans le monde, l‘affrontement est aussi de mise : En Espagne le pouvoir choisit la voie de la répression. Les mandats d’arrêt pleuvent contre les ministres du gouvernement catalan pourtant élus démocratiquement. La démocratie a donc des limites, parmi elles le droit à l’autodétermination des peuples.
Et l’actualité récente est venue mettre de nouveau en lumière à quel point le système patriarcal génère de façon consubstantielle violences et exploitations contre les femmes.

Dans ce contexte, construire l’unité du mouvement social est un enjeu majeur.
Les deux mois passés ont été marqués par les trois journées de mobilisations dans le privé contre la loi travail et la journée unitaire pour le public du 10 octobre.

Aujourd’hui plus que jamais, la poursuite des mobilisations est indispensable.

Et il faudra œuvrer à la convergences des luttes, ce qui implique de dépasser les freins mis à l’unité dans l’action du syndicalisme de transformation sociale.

Le 16 novembre prochain doit être, par une mobilisation forte tant du public que du privé, mais aussi des étudiants et lycéens, la première marche de ce travail de convergence, et préparer les futures mobilisations communes contre les réformes annoncées de la sécurité sociale et des retraites.

Et le prochain 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, sera pour nous toutes et tous l’occasion de poursuivre la lutte contre les violences sexistes et l’oppression patriarcale.