Valérie Soumaille (EE) sur la place des femmes

Parce que l’École Émancipée est très attachée aux questions liées à la place et aux droits des femmes, nous sommes régulièrement intervenue-es, avec d’autres, pour que nos pratiques, à la FSU, soient en accord avec le principe de l’égalité femmes/hommes que nous défendons, partout ailleurs bien plus et bien mieux qu’au sein de notre propre fédération.

Le constat partagé que la présence des femmes en responsabilité à la FSU était bien loin d’être suffisante a conduit à inscrire dans nos textes, congrès après congrès, la préoccupation de voir la situation évoluer.

Pourtant, aujourd’hui encore, alors que les femmes sont majoritaires dans nos professions, qu’elles sont majoritaires parmi nos syndiqué-es, elles ne représentent que 27% des responsables au niveau départemental. Elles sont moins de 24% dans les instances statutaires nationales (CDFN et BDFN). Ce n’est ni sérieux, ni acceptable.

Donner toute leur place aux femmes dans notre fédération, ne relève pas d’une recherche d’efficacité (parce qu’elles seraient plus ceci, moins cela…) c’est une question d’égalité ! C’est aussi une question de démocratie ! Nous devons donc nous donner les moyens de lutter contre les phénomènes qui ici comme ailleurs ne favorisent pas, voire excluent, la présence de femmes.

En passant de 15 à 27%, la représentation des femmes au niveau départemental a progressé de plus de 10% en 10ans. A ce rythme, la parité serait atteinte en 2040… Ce n’est pas un scénario envisageable !
Nous ne pouvons nous contenter de cette trop lente évolution et nous constatons avec satisfaction que les rapporteur-es ont entendu la préoccupation de celles et ceux qui ont exprimé leur attente que le congrès intègre des propositions concrètes visant à améliorer la présence des femmes dans les équipes en responsabilités au sein de la FSU. Le texte prend en compte, et nous le saluons, la nécessité de nous fixer collectivement les règles qui permettront de réelles avancées.

D’autres réponses les complèteraient : le non cumul et la rotation des mandats, le développement de la collégialité dans l’exercice de responsabilités, en sont quelques exemples qui ont déjà montré, non seulement qu’ils étaient efficaces, mais qu’en plus ils n’avaient pas mis en péril les organisations qui les avaient mis en œuvre.

Nous sommes, avec ce texte sur la bonne voie ! Faisons-en sorte de faire aboutir… avant 2040 la parité de nos instances, pour que notre fédération soit, sur ce plan là aussi, en accord avec les principes qu’elle défend. C’est le moins que l’on puisse attendre d’une organisation syndicale de transformation sociale.