[Thème 3] « Transition écologique, droits humains, justice sociale : une même urgence démocratique »

Le thème 3 balaie comme d’habitude un large éventail de thématiques et son titre en résume bien les enjeux. Les mandats rédigés nous semblent bons.

Quelques points peuvent toutefois être complétés, voire consolidés.

Dans la première partie, les préoccupations écologiques occupent une place de choix et c’est une bonne chose. Il faudra veiller à ce que l’importance qui leur est donnée perdure au-delà de l’actualité de la COP21.

Peuvent être creusées la question des transports et notamment de leur gratuité, celles de la fiscalité et de la formation professionnelle en lien avec la transition écologique.

Les « emplois climatiques » à financement public sont une piste intéressante, à l’exemple de la campagne anglaise « One Million Climate Jobs » permettant d’allier action syndicale et dynamique internationale.

L’apparition de certains mots dénote une prise de conscience, par exemple sur les notions de croissance et décroissance, de PIB ou de « bien vivre ».

Dans la partie sur « les alternatives aux politiques d’austérité », où des paragraphes seront sans doute à actualiser, saisissons-nous des débats autour de l’Europe.

L’enjeu est de taille. Il consiste à faire converger sur la scène européenne les luttes et les expérimentations sociales, écologiques, économiques qui, pour l’heure, conservent une dimension éparse et nationale, voire infra-nationale.

La partie “droits et libertés” traite de plusieurs sujets pour lesquels des textes de lois sont en cours d’adoption ou récemment votés, ou bien qui font l’objet d’annonces gouvernementales, et qui devront également être actualisés (notamment après le vote de l’état d’urgence).

En particulier, il semble nécessaire de renforcer les parties relatives à la répression syndicale et/ou militante, au fichage, aux injonctions de signalement de « conduites non conformes aux valeurs de la République » de la part de plusieurs administrations, au droit de vote des étranger-es, mais aussi à la tournure que prend le dossier de Notre-Dame des Landes.

Dans l’actualité récente, il nous faut dénoncer aussi la décision de la Cour de cassation qui criminalise les actions BDS, prétexte repris par un Préfet pour interdire une manifestation de soutien à la Palestine. Enfin, il faut appuyer la critique et l’analyse du rôle de l’impérialisme français.

Suite aux attentats du 13 novembre, nous ne pouvons, comme mouvement syndical, nous exonérer d’un travail d’analyse et de compréhension des dynamiques internationales.

Les mouvements sociaux, dont le mouvement syndical, doivent être capable de renforcer les solidarités indispensables qui permettront de lutter et de vaincre les totalitarismes quels qu’ils soient et d’où qu’ils proviennent.

Zooms

➠ Droits des femmes : la conclusion renvoie au corpus, le texte est surtout une caractérisation du contexte. Il faudra veiller à ce que les questions féministes soient traitées de manière intégrée dans tous les thèmes. Par exemple, dans le thème 1, la disparition des ABCD de l’égalité est évoquée bien trop rapidement, et pas dans le paragraphe adéquat.

Il n’y a pas d’amendement statutaire sur la parité, ce qui n’empêche pas de (re) passer à l’offensive dans le thème 4 sur la participation et la place des femmes dans la FSU, dans le cadre notamment du renouvellement et de la féminisation.

➠ Extrême-droite : il est compliqué de traiter un tel sujet dans un cadre si contraint. On a donc essayé de mettre en avant la dimension syndicale de la lutte « contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques ». Mais il faudra aussi aborder les conséquences des élections régionales…

➠ Laïcité : sur un thème qui ne fait pas forcément consensus, y compris dans les rangs de l’EE, le texte paraît refléter les équilibres de la fédération. ●