Pour une FSU offensive contre l’austérité et la politique du gouvernement

Le capitalisme s’impose partout dans tous les domaines. Au plan mondial, guerres et saccages du milieu naturel pour concentrer les richesses dans les mains de quelques uns sont de mise. Les politiques austéritaires menées en Europe s’attaquent aux solidarités, aux services publics et ne s’accommodent pas de la démocratie. Le peuple grec en connaît le prix. François Hollande est le maître d’œuvre de cette politique en France.

L’austérité à la mode PS, c’est toujours de l’austérité !

Au plan social, le gouvernement Valls mène une politique de régressions. Il s’attaque au droit du travail, aux protections sociales et s’en prend frontalement à la Fonction publique et ses personnels à travers des contre-réformes (refondation de l’Ecole, précarité, réformes territoriale et de l’État). Le symbole de cette politique, c’est Macron, le chantre du libéralisme. Ses propos sur le statut des fonctionnaires, les salaires, les 35 heures ou le Code du travail ne sont pas de simples provocations : ils annoncent les attaques en cours et à venir.

La violence sociale, c’est celle du patronat qui licencie et précarise. C’est aussi celle de l’Etat qui criminalise les mobilisations des salarié-es, lorsque Valls parlent des « voyous d’Air-France » et diligente des arrestations de syndicalistes au petit matin. A Calais, l’Etat ne prend pas les mesures d’urgence réclamées par les associations humanitaires, maintient des milliers de gens dans des conditions indignes et, partout, organise le tri et l’expulsion des sans papiers.

Sur la question écologique, le bilan n’est pas meilleur et la répression est aussi vive comme on l’a vu avec l’assassinat de Rémi Fraisse. A la veille de l’ouverture de la COP 21, le gouvernement maintient la logique des grands projets inutiles et annonce le commencement des travaux à Notre-Dame des Landes.

Pour un syndicalisme qui impose une alternative sociale

Le syndicalisme a devant lui un défi majeur : défendre les salarié-es, les plus démuni-es et convaincre qu’un autre monde est possible. Il doit restaurer l’espoir et la confiance dans l’action collective, convaincre de l’efficacité des AG, de la grève. Elle est l’arme des salarié-es pour gagner et le syndicat doit être leur outil. L’Ecole Emancipée agit pour que la FSU prenne toute sa place dans les mobilisations ainsi que dans les collectifs qui défendent les droits, les libertés, la solidarité internationale et la défense de l’environnement… La lutte contre toutes les discriminations et toutes les inégalités est un engagement permanent de notre part. Nous nous battons à tous les niveaux contre les situations discriminatoires faites aux femmes.
Nous revendiquons une Ecole pour toutes et tous, démocratique, où tous les jeunes ont leur place, sans discrimination. Nous voulons la nationalisation laïque de l’enseignement privé.

Nous nous investissons, avec la FSU, dans les cadres unitaires qui se mettent en place dans les mairies gagnées par l’extrême droite, où s’organisent la vigilance et la résistance face aux attaques contre les salarié-es, les services publics, les populations issues de l’immigration, les associations de solidarité et d’éducation populaire.

Ne pas s’engluer dans le dialogue social…

L’Ecole Emancipée a pris position au moment du lancement du Pacte de responsabilité pour que la FSU dénonce clairement cet accord comme porteur de régression sociale. Face aux atermoiements d’une partie de la direction de la FSU, nous avions, à cette occasion, publié une adresse solennelle à la fédération pour qu’elle s’engage résolument dans la lutte, même face à un gouvernement se disant « de gauche ». Pour faire vivre un syndicalisme de transformation sociale appuyé sur les luttes, nous avancions la nécessité d’une grève unitaire interprofessionnelle.

L’Ecole Emancipée s’attache à défendre l’idée d’une unité sans exclusives, mais sur un contenu clair, ce qui s’est concrétisé par de nombreuses initiatives appelées par la CGT, Solidaires et la FSU. C’est pour cela que nous nous sommes battus pour que la FSU participe activement à la journée interprofessionnelle du 8 octobre afin d’en faire un point d’appui pour une dynamique de mobilisations.

Du Pacte de responsabilité à l’ « accord » sur les retraites complémentaires, ce gouvernement n’a que le « dialogue social » à la bouche. Pourtant, son objectif est celui d’une régression sociale généralisée et sa pratique, celle du passage en force, comme le récent dossier PPCR le montre. Nous défendons l’idée que la FSU ne doit pas s’engluer dans le « dialogue social » avec la tentation d’incarner un « syndicalisme responsable ». On ne peut faire l’économie de la construction du rapport de force sans lequel il est vain de penser pouvoir peser.

Un syndicalisme unitaire et démocratique, pour transformer la société !

La FSU est une fédération qui s’est donnée des règles démocratiques, avec des tendances permettant d’organiser et de dépersonnaliser les débats sur la base d’orientations proposées. L’École Émancipée est attachée au principe d’une majorité qualifiée de 70 % pour décider, qui permet de travailler à des synthèses et de prendre en compte les positions des syndicats nationaux, des sections départementales et des tendances de la fédération. C’est un exercice difficile à mettre en œuvre, mais c’est la condition d’un vrai débat et d’une approche plus collective des enjeux pour rassembler et impliquer plus largement.

Nous œuvrons en faveur d’un large rassemblement unitaire et interprofessionnel sans exclusive, mais sans faire de l’unanimité une condition pour l’action. Nous nous félicitons qu’un axe unitaire CGT-Solidaires-FSU, avec parfois FO, se soit construit autour d’actions nombreuses, bien que de portée insuffisante pour gagner. Au-delà de l’unité dans l’action, nous pensons nécessaire l’unification du syndicalisme de lutte et de transformation sociale. C’est une nécessité pour la défense des classes sociales visées par les politiques libérales, comme pour répondre aux attentes des salarié-es et offrir une force alternative qui fasse le poids face au patronat et aux libéraux de tous poils.

C’est vital dans un contexte où la désespérance se traduit dans le champ politique par une abstention massive à gauche. Elle se concrétise aussi par une montée de l’extrême droite qui postule aujourd’hui clairement au pouvoir dans des régions et à la prochaine présidentielle, alors que la droite, toujours plus proche des positions du FN, entend amplifier la politique de régression sociale du PS.

Voilà pourquoi il faut voter et faire voter pour la liste à l’initiative de l’Ecole Emancipée (ÉÉ).
Voter Ecole Emancipée, c’est renforcer un courant qui veut ancrer la FSU dans un syndicalisme de lutte et de transformation sociale.

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