L’horreur capitaliste

Depuis quatre ans, le peuple grec subit le « traitement de choc » imposé par la troïka : baisse des salaires dans la fonction publique, suppression des conventions collectives, baisse très importante du nombre de chômeur-es indemnisé-es (200 000 sur 1.2 millions).

C’est sans doute dans les domaines de la santé et de la protection sociale que le laboratoire libéral a le plus de conséquences funestes : le financement des hôpitaux publics a diminué de 40 %, alors que depuis 2008 le taux de mortalité infantile est passé de de 2.7 (par 1000 enfants d’un an) à 3.8 !

Comble de l’horreur, une mère de famille n’a pas pu récupérer son nouveau-né à la maternité tant qu’elle n’avait pas payé les frais médicaux !

Pendant ce temps, à travers « l’affaire Cahuzac » le grand public découvre l’ampleur de l’appétit des requins de la finance. Les placements financiers dans les paradis fiscaux s’élèveraient à 25 000 milliards de $. C’est plus que les PIB du Japon et des Etat-Unis réunis !

En France, le Crédit Agricole et BNP-Paribas auraient aidé certain-es de leurs client-es à « planquer » en Suisse 80 milliards d’euros !

Un comble quand on sait que le gouvernement « de gauche » se prépare à piquer dans les poches des salarié-es des milliards d’euros pour les reverser dans les poches du patronat au nom de la…compétitivité et de la lutte contre les déficit !

En matière de libéralisme, Hollande n’a aucune leçon à recevoir des Merkel-Monti. Il encourage même les patrons français (Vinci, Suez, Alsthom…) à participer au dépeçage des entreprises publiques grecques jetées en pâture aux capitalistes.

Un véritable coup de poignard dans le dos des salarié-es qui n’en finissent pas de résister !

Face à l’horreur capitaliste, on ne peut pas laisser la rue à la droite et à l’extrême droite et laisser s’installer un climat de haine comme le font les néo-nazis grecs d’ Aube dorée  qui multiplient les agressions racistes depuis un an !

Le score du FN au 2ème tour des législative de l’Oise est plus qu’inquiétant.

La responsabilité du mouvement social et syndical aujourd’hui, face à l’ampleur de la crise, c’est de créer des mobilisations d’ampleur pour imposer des alternatives économiques, sociales et écologiques.