AAA Ah, ah, ah

A comme agences de notation.

3 ans ! 3 ans d’une débâcle financière qui n’en finit pas de secouer le monde.

3 ans qu’en France comme ailleurs, les politiques d’austérité et de rigueur ne cessent de s’amplifier, imposées à tous les peuples au mépris de la démocratie, menées par des gouvernants qui ne sont que les marionnettes des tenants de l’idéologie libérale et des agences de notation !

B comme banques

Recapitalisation, c’est le maître-mot en ce moment en ce qui concerne les systèmes bancaires fragilisés, parce que détenteurs de dettes publiques.

Recapitalisation avec des capitaux propres mais également de possibles fonds publics pour leur éviter la faillite. Et avec quelles contreparties ?

Recapitalisation, juste le temps nécessaire, avant de remplir à nouveau de dividendes les poches des actionnaires ? Il serait temps de penser à la nationalisation…

C comme crise ou comme capitalisme

Crise systémique du capitalisme. Crise née des politiques néolibérales, alimentée par la volonté des gouvernants de faire reculer l’impôt partout, surtout celui des plus riches !

Crise partie du secteur immobilier aux États-Unis, crise qui touche désormais le secteur bancaire et financier ainsi que toute l’économie.

D comme dette(s)

Qui paye ses dettes s’enrichit, dit le dicton.

Comment imaginer la Grèce en capacité de rembourser la sienne en permettant à ses citoyens de sortir la tête de l’eau et de vivre dignement ?

Comment penser qu’un système qui ne remet pas en cause les dispositifs qui ont amené à une crise économique, financière et sociale majeure sur l’ensemble de la planète pourra s’en sortir en poursuivant sur la même logique, avec les mêmes schémas ?

[(Des initiatives, comme celle à l’initiative d’ATTAC pour un audit citoyen de la dette publique, doivent être relayées, développées. Mais elles ne suffiront pas (voir I).)]

E comme Europe

Grèce, Italie, Espagne, Irlande, … Et après ? Portugal, France, … Jusqu’où l’effet domino va-t-il se poursuivre ?

Lors des diverses rencontres institutionnelles européennes, les seules décisions prises visent à obliger les pays à prendre des mesures budgétaires toujours plus drastiques, à diminuer leurs dépenses, aux dépends des politiques de solidarités et des services publics, en créant des outils tels le fonds européen de stabilité financière, nouvel instrument d’endettement et de spéculation.

F comme faillite

Faillite, c’est ce que risquent les banques, les états dans le contexte actuel. Mais c’est surtout la faillite d’un système qui est à dénoncer !

G comme G20

Plusieurs années déjà que les acteurs de ce show international réunissant les chefs d’état des pays qui génèrent à eux seuls plus de 90 % de la richesse mondiale se préoccupent plus de la santé des banques plutôt que de celle de tous les habitants de cette planète.

H comme humains

7 milliards d’habitants désormais. 7 milliards et des famines, et des disettes qui se développent. Marche-t-on sur la tête ?

A quand une autre répartition des richesses ? (voir G)

I comme inégalités, I comme INDIGNES !!!

Des années que les inégalités se creusent, la pauvreté augmente, les solidarités s’effritent, les salariés, les classes populaires payent l’addition.

Et cela, sans aucun état d’âme de la part des hommes politiques.

  • Il est temps. Il est plus que temps que les mouvements qui ont émergés en Espagne, en Grèce, en Grande-Bretagne, aux États-Unis ou ailleurs arrivent à se fédérer.
  • Il est temps que les forces sociales en France sortent de leur atonie, de leur silence assourdissant, et s’emploient à leur niveau, mais en lien avec l’ensemble des mouvements sociaux des autres pays à créer les conditions d’une riposte à la hauteur de la gravité de la situation. Indignons-nous !

Et en ce jour, impossible de ne pas faire le lien avec La chanson de Craonne et son dernier refrain :


Ceux qu’on l’pognon, ceux-là r’viendront

Car c’est pour eux qu’on crève

Mais c’est fini, car les trouffions

Vont tous se mettre en grève.

Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,

De monter sur l’plateau

Car si vous voulez la guerre,

Payez-la de votre peau !

***Judith Fouillard

Le 11 novembre 2011