Présentation du texte action de l’ÉÉ par Ghislaine de San Mateo.

Présentation du texte action de l’ÉÉ : convaincre que des alternatives existent.

Nous sommes tous d’accord pour dire que le gouvernement Macron-Philippe mène une politique libérale d’une brutalité sans nom, sur le fond comme sur la forme, avec un président-monarque (de droit divin !) qui manie l’autoritarisme et le mépris de classe.
Il mène une guerre éclair, sur plusieurs fronts à la fois, laissant les organisations syndicales KO debout.
La nécessité de mener des campagnes idéologiques fortes, sur de nombreux sujets, est donc urgente : il nous faut alerter sur le sort indigne fait aux migrant-es, défendre notre modèle social avec des arguments déconstruisant les mensonges gouvernementaux sur les retraites, sur la Sécurité Sociale et la protection sociale.
Nous ne devons pas nous laisser enfermer dans un pseudo dialogue social qui n’est qu’affichage médiatique mais au contraire le dénoncer avec nos partenaires syndicaux et ne pas hésiter à quitter la table… même si la politique de la chaise vide ne fait pas partie de la culture de la FSU, nous devons nous convaincre qu’avec ce gouvernement la négociation ne pourra procéder que d’un rapport de forces, qu’il faut construire.
Dans l’Education, les problématiques relèvent des mêmes ressorts que sont l’individualisation, le mérite, le management accru, la sélection et là aussi la tâche est immense :
Campagne sur Parcoursup avec les organisations de jeunesse, de parents d’élèves et le supérieur, s’appuyant sur des bilans précis, avec des revendications claires (changement d’algorithme pour hiérarchiser les vœux, augmentation des capacités d’accueil etc)
Campagne sur le paritarisme qui doit être lié aux statuts car sans contrôle permettant l’égalité de traitement des personnels, c’est le développement de l’individualisation de la carrière, du recrutement local, par les chefs etc
Campagne dénonçant nos conditions de travail et le management ; à ce propos, il faut veiller à ne pas présenter le PPCR sous un jour positif (ou trop positif !) car même si la carrière, au moins jusqu’à la hors-classe, présente moins d’arbitraire et d’inégalités qu’avant, ce projet n’est pas le nôtre (la classe exceptionnelle n’est pas un mandat du Snes), il présente de nombreux dangers, que nous avons déjà développés, et pour le moment, les collègues n’en ont rien retiré, ou presque, du point de vue salarial.
Campagne féministe aussi car les femmes vont être particulièrement touchées par les attaques contre les retraites, la protection sociale, etc A l’interne aussi : le syndicat doit se montrer exemplaire dans ses pratiques militantes. Nous nous félicitons de l’annonce faite par Frédérique de la création d’une cellule d’écoute sur le harcèlement.
Face à cette régression sociale généralisée, des résistances se sont manifestées cette année, des mouvements sociaux ont eu lieu. Nous devons être de toutes les initiatives propres à développer un mouvement d’envergure, ne rien refuser (du type 26 mai) et ne pas nous enfermer dans un champ trop étroit puisque nous voyons bien que c’est à une politique d’ensemble, cohérente, que nous devons nous opposer.