Modifications statutaires : n°3 la rotation des mandats

**N’ayons pas peur de la rotation des mandats !

Cette fois-ci encore, même si le congrès a un format atypique, nous avons tenu à présenter comme nous le faisons à chaque congrès, des amendements statutaires qui visent tous à renforcer notre syndicat et à le rendre plus dynamique et vivant.

A l’heure où nous pointons une érosion de la syndicalisation, et cherchons dans ce congrès à y remédier, trouver des moyens de renouveler les équipes syndicales est non seulement une nécessité, c’est aussi une urgence. Or pour intégrer de nouveaux et nouvelles camarades, il faut leur faire une place, les former et pour cela leur confier progressivement des responsabilités. Cela suppose de mieux partager le travail, mais aussi les fonctions exécutives. C’est de cette façon que nous parviendrons à consolider nos équipes et préparer l’avenir, à développer de nouvelles idées, de nouvelles pratiques et ainsi être plus fort.es sur le terrain.

Pour que cela ne reste pas un vœu pieu, nous proposons de nous fixer un cadre qui peut sembler un peu contraignant au départ mais qui finalement doit nous donner un nouveau souffle.

A l’Ecole Emancipée, nous défendons et nous appliquons le principe d’exercer les mandats syndicaux selon le schéma suivant : un mandat de formation, suivi d’un mandat d’exercice et enfin un mandat de transmission, soit pas plus de trois mandats consécutifs.

La rotation des mandats est un défi et comme tout défi, pour le relever, on y met de l’énergie, on se donne des moyens qu’on n’aurait pas cherchés autrement. Si le syndicat s’organise dans la perpective de se limiter à trois mandats successifs pour les fonctions à responsabilité, alors il s’oblige à penser à de futurs relais, à les solliciter, à les former, à les intégrer.

Il s’agit ici de permettre à la fois aux militan.tes aguerri.es de se donner des temps de respiration mais aussi d’éviter une concentration de leur expertise dans les instances et au contraire de mieux la partager et la diffuser sur le terrain. Cela permet aussi à chacun.e de pouvoir s’investir pleinement dans trois mandats successifs sans se sentir enfermé.e, ce qui est plus engageant et incite plus de camarades à prendre des responsabilités.

La société évolue et le militantisme avec : n’ayons pas peur de la rotation des mandats !

Loin d’affaiblir le SNES, elle peut redonner du souffle à ses militant.es et favoriser de nouvelles vocations.

Si cette proposition n’a pas recueillie suffisamment de voix pour être adoptée cette année, rien ne nous empêche de continuer à en discuter, y réfléchir et pourquoi pas l’expérimenter.