Jérôme Falicon : la campagne sur le travail est lancée

« Il nous faut entamer une campagne ambitieuse. Cette campagne doit être à la fois une campagne de conviction, mais surtout une campagne d’action. Nous devons permettre à l’ensemble de la profession de se réapproprier son travail en faisant fi des prescriptions quand celles-ci s’opposent au bien commun. » Si on ne se cite pas soi-même, qui le fera ?…

Notre campagne est donc lancée, les 4 et 8 pages en direction des collègues sont les premiers outils d’un kit de campagne que nous devrons étoffer tout au long de l’année.

Nous devons travailler à populariser notre vision de l’école : comment imaginer un système éducatif émancipateur si les personnels qui le font vivre sont eux-mêmes en butte à des formes de management néo-libérales, à des injonctions d’apparence de résultats, à des salaires en baisse ?… Bref à des conditions de travail qui se dégradent sans cesse.

Cette année scolaire doit être celle de la relance du SNUipp-FSU comme force de proposition et d’action auprès de nos mandants : une interpellation claire et publique de la ministre pour exiger l’ouverture de négociations doit être la deuxième étape de la campagne, puis, partout, il faut rencontrer les collègues, dégager les axes qui permettront de passer du virtuel au réel, quelques points forts pour rendre visible notre action.

Le manque d’opérationnalité de la consigne que nous nous étions donné au sujet des APC en novembre dernier ne nous permet pas d’en faire l’axe central de la rentrée. Force est de constater que nous étions alors trop divisés pour aller plus loin, nous devrons vérifier s’il est possible d’avancer encore.

Et si le sujet n’est pas partagé, il ne doit pas être abandonné, mais il faudra trouver d’autres pistes plus fédératrices, les sujets ne manquent pas : limitation des effectifs, réduction de l’accueil en cas de non remplacement, refus de m@gistère, blocage administratif, refus des injonctions hiérarchiques, grève dans les secteurs professionnels ou géographique les plus mobilisés, nous ne devons rien nous interdire par avance…

Nous avons su être inventifs, avec plus ou moins de succès face à la réduction des droits syndicaux : rencontres le midi, tournées d’écoles, maintien des RIS sur temps élèves… Nous avons su nous mobiliser comme jamais pour les élections professionnelles de l’an passé… Il nous faut continuer à labourer ce terrain, utiliser la même énergie et la même inventivité pour remettre nos professions dans le sens de l’action et gagner des améliorations de conditions de travail. Chaque victoire, même petite, obtenue par la lutte ne pourra qu’entraîner un renforcement des mobilisations et de nouvelles victoires. C’est la voie que nous devons suivre !