Critique du rapport d’activité

L’Ecole Emancipée appelle à voter contre le rapport d’activité national du SNES

Depuis deux ans la direction UA du SNES négocie dans les ministères sans jamais créer le rapport de force nécessaire à de véritables avancées syndicales. Après avoir abandonné toute hypothèse de voir le gouvernement répondre aux revendications exprimées dans le plan d’urgence défini lors du dernier congrès, le SNES n’a cessé de se féliciter sur les succès qu’il considère avoir remporté dans les discussions. Pourtant sur le terrain les collègues ne voient rien venir : les effectifs restent surchargés, les dotations horaires insuffisantes. Les collègues de langues sont confrontés à des épreuves d’examen qu’ils refusent, ceux de STI ont vu leur métier gravement remis en cause. Pas de quoi se réjouir en fait. La direction du SNES abandonne progressivement les mandats dont elle estime qu’ils ne peuvent être mis en place actuellement : le silence sur le budget a été étourdissant (la crise du recrutement empêche de toute façon de créer les postes nécessaires), plus personne ne parle de remettre les stagiaires à un tiers d’enseignement pour la même raison. Par ailleurs elle estime qu’empêcher le SGEN et l’UNSA d’imposer leur conception du métier est suffisant pour parler de victoire. Les chantiers métiers sont à cet égard éclairants.
Ils ne sont porteurs d’aucune avancée pour les enseignants par rapport aux décrets de 50 qui nous régissent mais le SNES se félicite des nombreuses avancées obtenues … oubliant juste de préciser qu’il ne s’agit pas de progrès par rapport à la situation actuelle mais par rapport aux premiers textes proposés. Le dernier exemple en date est celui de la réforme de l’Education Prioritaire. Après des assises académiques ou inter-académiques qui n’ont été que mascarades, Peillon a présenté sa « rénovation de l’Education Prioritaire ». Pour le second degré la communication porte sur deux points essentiels : l’augmentation de la prime et la réduction du service. Mais ces deux points ne concernent qu’une petite partie de l’Education Prioritaire ; les collègues ne toucheront qu’environ 50 euros en plus et la pondération sera vite compensée par des tâches de suivi de plus en plus nombreuses. Les principes sur lesquels sont fondés les Eclairs ne sont pas réellement mis en cause.
Tout cela n’empêche pas le SNES de publier des communiqués victorieux. Face à cette ligne syndicale, dans le cadre de la préparation du congrès de Marseille, il est temps que les syndiqués fassent entendre leur voix. C’est pourquoi l’Ecole Emancipée appelle à voter contre le rapport d’activité national.
Vous trouverez ci-joint le texte qui a été déposé et publié dans l’US.

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