Amandine Cormier (Créteil) : le collège, le DNB et le LSUN.

La résistance pédagogique prônée par le SNES contre la réforme du collège est dans les faits inconséquente.
Elle renvoie au local le rapport de force déjà dégradé suite à la mobilisation de l’année dernière et met les collègues en difficulté : pas facile, par exemple, de refuser de faire des EPI en 3ème alors qu’ils seront sûrement évalués au DNB.

En terme d’action, le SNES « propose aux collègues de faire remonter leurs actions collectives à l’observatoire des collèges ». Comment croire que c’est en demandant aux collègues d’envoyer un mail qu’on construit une mobilisation collective.
D’ailleurs qu’en est-il de cet « observatoire des collèges » ? C’est encore quelque chose de flou pour les collègues et pour nous aussi d’ailleurs…

Sur le DNB, le SNES a rejoint la campagne initiée par le SNEP demandant 100 points supplémentaires au contrôle continu pour l’EPS, les arts et les langues.
En demandant cet aménagement ne sommes nous pas en train de légitimer ce nouveau DNB et d’ajouter une charge de travail à des collègues déjà à bout ?

Les collègues de collège sont épuisé-es par la mise en place de cette réforme, le SNES doit leur proposer une véritable perspective de resistance collective et leur donner les moyens de résister face à leur chef-fes d’établissement.
Le SNES doit relancer une campagne nationale contre cette réforme en proposant, par exemple, une pétition intersyndicale engageant à ne pas renseigner le LSUN, au moins les éléments issus directement de la réforme.
Cette campagne nationale doit aussi être l’occasion d’avancer nos propositions alternatives pour l’Ecole et de participer à toute la réflexion pédagogique actuelle.