49-3, ça vaut pas un bon coup de 42 fillette ?

Dans le cadre des grandes réussites du gouvernement de « gôche», le voici réalisant avec un cynisme digne du petit Nicolas, le passage en force de la loi Macron grâce au 49-3.


Ce projet de loi, s’il a été combattu de manière plutôt timide par certaines organisations syndicales et partis politiques qui ont tenté d’informer pour le combattre, a été néanmoins étudié par (au moins) un groupe de députés socialistes ne pouvant se résoudre à accepter un retour à des conditions de travail dignes du 19ème siècle : mal leur en a pris puisque ceux-là mêmes qui se réclament de la tradition sociale de leur mouvement se voient menacés d’exclusion…

Dans le même temps se profile un autre débat : Rebsamen, ministre du Travail, prépare un menu à base de dérogations aux 35 heures et création d’une prime d’activité destinée à inciter les chômeurs à accepter un travail à bas salaire. Une façon de procéder à l’allemande où l’on pourra s’enorgueillir de bons taux de chômage et voir s’allonger les cortèges de travailleurs pauvres fréquentant les différentes associations caritatives.

Les organisation syndicales (FO, Solidaires, CGT), bien à la traîne depuis trop longtemps, décident néanmoins d’organiser une journée de mobilisation sur l’emploi et les salaires, contre l’austérité. Après de longs débats, la FSU vient de se décider à en être : même avec les difficultés locales que l’on pressent pour la mobilisation, on ne peut que se féliciter de cette décision. Ce n’est pas le moment de tergiverser, de chercher ce qui nous sépare, de « faire la fine bouche ». L’heure est trop grave : il nous faut, au contraire, commencer NOTRE unité nationale et nous battre contre nos vrais ennemis, la finance et le libéralisme, actuellement chouchoutés par le ministre de l’économie, l’ancien banquier devenu millionnaire et le premier ministre, entre autres.


Le 9 avril, le début d’une véritable offensive syndicale ?



Chiche, il est grand temps !